L’institution : un concept fondamental et dynamique en sociologie
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Le concept d’institution se situe au cœur de la sociologie, particulièrement en France où, dans la tradition durkheimienne, la discipline est définie comme la « science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement » (Durkheim, 1895). Si la conception durkheimienne des institutions a depuis été discutée quant à sa trop forte focalisation sur leur face établie, au détriment de l’analyse de leur pluralité et contradictions internes (Bonny et Demailly, 2012), la lecture durkheimienne des institutions demeure selon nous d’actualité : en interrogeant la relation, paradoxale, entre institution et individuation ; et en liant institution et symbolique pour penser les fondements du lien social et de nos identités. Parmi les sociologies plus contemporaines, nous mettrons en débat les approches critiques des institutions (Laval, 2016), notamment l’approche bourdieusienne, sensible à la violence symbolique et à l’emprise psychique que peuvent exercer sur les individus ceux qui parlent au nom d’une institution. Force assujettissante qu’exercent les institutions « totales » (Goffman) et « disciplinaires » (Foucault) que vient discuter une sociologie actionnaliste, qui pointe plutôt leur « déclin » (Dubet, 2002). Au final, un des enjeux que pose la sociologie des institutions est de saisir ces dernières comme des processus contradictoires, qui « sont à la fois nécessaires et fragiles, bénéfiques et abusives » (Boltanski, 2009).
Pascal Fugier est Maître de conférences en Sciences de l'éducation, à l’Université de Cergy-Pontoise. Membre du laboratoire EMA, il consacre ses recherches aux métiers et "publics" des secteurs social, sanitaire et éducatif. Mobilisant, au sein de recherches collaboratives, une approche psychosociologique clinique croisant la psychanalyse et les sciences sociales, il interroge particulièrement les effets que les mutations institutionnelles et organisationnelles en œuvre dans ces métiers de la relation exercent sur les pratiques et cultures professionnelles, ainsi que sur le pouvoir d’agir des professionnels et des personnes accompagnées.